Détails

Disponible jusque décembre 2023


Prix : Gratuit


Organisateur

Esch2022

Lieu

Lasauvage, Differdange
Luxembourg

Début du parcours

Rue principale de Lasauvage, au niveau de l’église

FANTASY . ÉTRANGE . LÉGENDE

À partir de 12 ans.

Durée : 45-60 minutes

 

Ici, il y a des histoires sous la terre. Des bruits. Des échos. Des voix. Tendez l’oreille et vous les entendrez. Elles cavalcadent le long des pentes. Elles chevauchent les brumes matinales. Elles s’attardent une fois le soleil tombé derrière les collines.

LaSauvage a été écrit par Steve Toase et mis en musique par Eric Holm. Ce parcours sonore s’inspire de la légende de La Femme Sauvage, dont le village où il est situé tire son nom : une femme mystérieuse vivant dans les bois alentours, tantôt guérisseuse, tantôt sorcière.

La narration s’est formée à partir de plusieurs récits, qui ont subi une série de processus de transformation inspirés de ceux utilisés pour l’extraction et le travail du fer. Le passé industriel de la région se retrouve ainsi au cœur des textes, fusionnant avec les légendes. La musique fait naître une atmosphère intrigante, retranscrivant l’âme du lieu et ses histoires cachées.

LaSauvage a été créé dans le cadre du projet In the field, pour Esch2022, Capitale européenne de la culture.

 

En savoir plus

Influencés par l’approche de Jeff Noon dans Cobralingus, les textes ont été déformés, remaniés et reconstitués pour créer quelque chose de nouveau. En fusionnant ainsi la légende de La Femme Sauvage avec le passé industriel de la vallée, celui-ci se retrouve au cœur du récit et le texte en est complètement transformé.

Le parcours accorde une place importante aux frontières, qui sont au cœur du folklore qui entoure la légende de La Femme Sauvage : frontières entre notre monde et le monde souterrain, entre l’humain et l’animal, entre la civilisation et la vie sauvage, entre les damnés et les sauvés. Certaines frontières sont déjà présentes dans les mythes locaux, comme celui de la Pierre de Cron, sous laquelle La Femme Sauvage s’est étendue, se laissant entraîner dans les enfers. D’autres sont générés par le processus aléatoire utilisé pour l’écriture : celui-ci crée une tension où l’écrivain n’a pas le contrôle total de la forme finale des histoires et la structure du texte, se trouvant constamment à la frontière entre lisibilité et chaos.

La musique quant à elle, laisse percevoir des accords “en suspens”, qui ne se terminent jamais vraiment, créant une tension, une incertitude quant aux émotions transmises.Les accords se jouent en séquence mais également seuls, chacun débordant presque sur le prochain, chacun constituant une transition vers un nouvel état de perception. Tout cela se produit en parallèle d’une ambiance mouvante et chatoyante en arrière-plan, faîte de sons majoritairement enregistrés sur site. Ces derniers sont façonnés afin d’évoquer un sentiment de vie, de montrer l’âme du lieu, mais aussi les histoires cachées derrières les rochers et les arbres, sous les maisons, enterrées dans les mines et dans la terre elle-même.

La conception sonore n’est pas destinée à servir de bruits de fond pour la narration, mais à compléter, contraster, et, par endroits, entrer en conflit avec les histoires. En se promenant d’un endroit à l’autre de Lasauvage, les environnements sonores offerts à l’écoute font ressortir des aspects spécifiques des lieux et les entremêlent avec l’écriture. Cette approche a permis d’extraire des éléments qui connectent pleinement l’auditeur aux mots et à la terre, suggérant parfois des choses cachées juste au-delà des limites de la perception immédiate et de la conscience. Écoutés au casque, les sons créent une expérience incroyablement proche du lieu, tout en connectant l’auditeur à un personnage caché qui n’est pas facilement visible à la surface de Lasauvage.

Steve Toase est auteur. Né dans le nord de l’Angleterre, il vit actuellement à Munich, en Allemagne. Dans ses œuvres de fiction déconcertantes, des arbres peuvent faire de l’auto-stop et des ours jouer aux échecs sur des places ensoleillées. Il écrit régulièrement pour le mensuel Fortean Times et le webzine Folklore Thursday. Ses fictions ont été publiées dans de nombreux magazines, ainsi que dans l’anthologie The Best Horror of The Year.  À partir de 2014, il a travaillé avec Becky Cherriman et Imove sur le projet Haunt,  à propos des sans-domiciles fixes de la ville de Harrogate et du contraste dérangeant entre leur situation et la prospérité économique de la ville. Son premier recueil de nouvelles, To Drown In Dark Water, a été publié  en avril 2021 chez Undertow Publications 

Eric Holm est un artiste sonore et compositeur américain. Son travail est lié à des lieux spécifiques : il utilise des enregistrements de terrain, s’inspirant de divers endroits, pour créer des paysages sonores immersifs. Plongeur depuis 20 ans, ses compositions ont pour thèmes les nombreuses dimensions de la mer et de sa relation personnelle avec elle. Son premier 33 tours, Andøya (2014), était un projet de terrain réalisé à partir d’enregistrements de pylônes de communication qui reliaient des stations d’écoute sur une île isolée de l’Arctique norvégien. Il a été suivi de Barotrauma (2016), réalisé à partir d’enregistrements près d’Oslo. Son dernier travail, Surface Variations (2020), une réflexion sur La Mer de Debussy, a été réalisé lors d’une plongée sur la côte sud de l’Angleterre. Eric s’est produit dans toute l’Europe et au Royaume-Uni. Son travail est publié sur Subtext.

Avec le soutien Esch2022, Capitale Européenne de la Culture, ainsi que du Ministère de la Culture français, de la DRAC Grand Est, de la Région Grand Est, du Centre National de la Musique, de la Collectivité Européenne d’Alsace, du département Meurthe-et-Moselle, de la Ville d’Esch-sur-Alzette, de la Ville et Eurométropole de Strasbourg, du LISER (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research), du festival Musica et du Puzzle Thionville.
En partenariat avec Residhome Luxembourg et le Cottage Luxembourg.

Crédits 

Texte : Steve Toase

Musique : Eric Holm

Prises de son : Eric Holm, Marc Namblard

Illustration : Valérie Etterlen

Voix : Mathilde Melero (version française), Ashley Billings (version anglaise)

Studio voix : Innervision

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Production : Les Ensembles 2.2

Remerciements : Frédéric Humbel, Minett Park