Printemps Silencieux

SALLE D’ECOUTE EN 2162, MUSEE D’ENAPOLIS

Printemps silencieux nous projette en 2162 dans la ville d’Enapolis où les habitants sont murés et n’ont jamais connu, ni même ressenti le “dehors”. En entrant dans une salle du musée de la ville, le visiteur peut lire le cartel suivant : 

Le musée d’Enapolis réalise régulièrement des fouilles de nos sous-sols. Nous y trouvons un certain nombre d’objets, la plupart du temps endommagés, obsolètes ou inconnus. Parmi eux, un appareil qui a enfin pu être restauré et exploré. Il semble avoir appartenu à Gaëtan Gromer, un artiste sonore du XXIème siècle ayant vécu sur le site de construction d’Enapolis. L’artiste y a vraisemblablement, tout au long de sa vie, réuni une considérable base de données de « field recordings » enregistrés par ses soins ou par des collaborateurs. Selon ce que nous avons découvert sur cet appareil, la pratique du field recording consistait notamment à enregistrer, en extérieur, des sons produits par les activités humaines et/ou par l’environnement naturel.

Ce document exceptionnel du début du XXIème siècle nous permet de vous proposer à l’écoute ces étonnants « paysages sonores » composés de sons typiques de l’environnement de cette époque lointaine et qui ont vraisemblablement tous disparus en 2162.

Le titre a été inspiré par une œuvre inachevée de l’artiste faisant référence à un prophétique texte écrit en 1962, il y exactement deux siècles, par une certaine Rachel Carson”.

NB : Cette œuvre fait partie du cycle Demain c’est loin, elle peut être exposée avec les quatre œuvres : Scintillements, Unedo, Sans faire de Vagues…, Enapolis

Créée pour l’édition 2022 de L’Ososphère

Crédits

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Prises de sons : Gaëtan Gromer, Marin Lambert, Marc Namblard

Régie : Valérie Bajsca et Cyrille Siffer

Soutien : L’Ososphère

Photo : © Yoann Bourreau