L’île aux chiens
Photo: ©Matëo Granger
“Quand j’étais minote, je rêvais d’être gardienne de phare, et finalement je n’en suis pas si loin. Quand on me demande ce que je fais, je dis que je suis gardienne de Fort.
Vous allez trouver que je me raconte des histoires et c’est pas faux, je suis bien obligée, puisque je suis quand même toute seule toute la journée. C’est assez solitaire comme boulot mais j’ai les échos de tellement d’histoires, j’ai de quoi faire dans ma tête.”
L’ouverture au public, même partielle, du fort Saint-Nicolas en 2024 est un événement très attendu par les habitants de la cité phocéenne. Une lourde grille s’ouvre enfin sur l’un des bâtiments les plus visibles, les mieux identifiés, les plus chargés d’histoire de Marseille – mais aussi l’un des plus mystérieux.
Valérie Manteau vous convie à une exploration des zones d’ombres sensibles qui subsistent dans les interstices de la grande histoire héroïque de Marseille, qui s’est écrite pierre à pierre dans le fort. Une promenade parmi les fantômes qui vous plonge dans les mystères de la Citadelle et met en lumière un épisode méconnu, entouré de fantasmes et de suspicions : l’occupation de la Citadelle par des centaines d’animaux, sous l’égide du service de Santé et Vétérinaire des Armées de 1978 à 2011.
En choisissant de confier son évocation à une intervenante civile, simple promeneuse de chiens, cette fiction sonore, incarnée à hauteur humaine, accompagnera votre déambulation en tâchant de lever le voile sur ces tabous que protègent les murailles qui se dressent au cœur de la ville.
Une fiction sonore disponible dès le 4 mai 2024 sur l’application dédiée – GOH
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Crédits :
Texte : Valérie Manteau
Réalisation : Gaëtan Gromer
Musique : Gaëtan Gromer, Antoine Spindler
Accordéon et Vielle à roue : Fabrice Kieffer
Voix : Stina Soliva et Matëo Granger (version française), Ella Perrin et Richard Doust (version anglaise)
Prises de son, mixage : Antoine Spindler
Application : GOH
Producteur délégué : Les Ensembles 2.2
Partenaires : La Citadelle de Marseille, Chroniques – Biennale des imaginaires numériques et Radio Grenouille