Lasauvage

2023-07-26T16:19:35+01:00

Détails

Disponible jusque décembre 2023


Prix : Gratuit


Organisateur

Esch2022

Lieu

Lasauvage, Differdange
Luxembourg

Début du parcours

Rue principale de Lasauvage, au niveau de l’église

FANTASY . ÉTRANGE . LÉGENDE

À partir de 12 ans.

Durée : 45-60 minutes

 

Ici, il y a des histoires sous la terre. Des bruits. Des échos. Des voix. Tendez l’oreille et vous les entendrez. Elles cavalcadent le long des pentes. Elles chevauchent les brumes matinales. Elles s’attardent une fois le soleil tombé derrière les collines.

LaSauvage a été écrit par Steve Toase et mis en musique par Eric Holm. Ce parcours sonore s’inspire de la légende de La Femme Sauvage, dont le village où il est situé tire son nom : une femme mystérieuse vivant dans les bois alentours, tantôt guérisseuse, tantôt sorcière.

La narration s’est formée à partir de plusieurs récits, qui ont subi une série de processus de transformation inspirés de ceux utilisés pour l’extraction et le travail du fer. Le passé industriel de la région se retrouve ainsi au cœur des textes, fusionnant avec les légendes. La musique fait naître une atmosphère intrigante, retranscrivant l’âme du lieu et ses histoires cachées.

LaSauvage a été créé dans le cadre du projet In the field, pour Esch2022, Capitale européenne de la culture.

 

En savoir plus

Influencés par l’approche de Jeff Noon dans Cobralingus, les textes ont été déformés, remaniés et reconstitués pour créer quelque chose de nouveau. En fusionnant ainsi la légende de La Femme Sauvage avec le passé industriel de la vallée, celui-ci se retrouve au cœur du récit et le texte en est complètement transformé.

Le parcours accorde une place importante aux frontières, qui sont au cœur du folklore qui entoure la légende de La Femme Sauvage : frontières entre notre monde et le monde souterrain, entre l’humain et l’animal, entre la civilisation et la vie sauvage, entre les damnés et les sauvés. Certaines frontières sont déjà présentes dans les mythes locaux, comme celui de la Pierre de Cron, sous laquelle La Femme Sauvage s’est étendue, se laissant entraîner dans les enfers. D’autres sont générés par le processus aléatoire utilisé pour l’écriture : celui-ci crée une tension où l’écrivain n’a pas le contrôle total de la forme finale des histoires et la structure du texte, se trouvant constamment à la frontière entre lisibilité et chaos.

La musique quant à elle, laisse percevoir des accords “en suspens”, qui ne se terminent jamais vraiment, créant une tension, une incertitude quant aux émotions transmises.Les accords se jouent en séquence mais également seuls, chacun débordant presque sur le prochain, chacun constituant une transition vers un nouvel état de perception. Tout cela se produit en parallèle d’une ambiance mouvante et chatoyante en arrière-plan, faîte de sons majoritairement enregistrés sur site. Ces derniers sont façonnés afin d’évoquer un sentiment de vie, de montrer l’âme du lieu, mais aussi les histoires cachées derrières les rochers et les arbres, sous les maisons, enterrées dans les mines et dans la terre elle-même.

La conception sonore n’est pas destinée à servir de bruits de fond pour la narration, mais à compléter, contraster, et, par endroits, entrer en conflit avec les histoires. En se promenant d’un endroit à l’autre de Lasauvage, les environnements sonores offerts à l’écoute font ressortir des aspects spécifiques des lieux et les entremêlent avec l’écriture. Cette approche a permis d’extraire des éléments qui connectent pleinement l’auditeur aux mots et à la terre, suggérant parfois des choses cachées juste au-delà des limites de la perception immédiate et de la conscience. Écoutés au casque, les sons créent une expérience incroyablement proche du lieu, tout en connectant l’auditeur à un personnage caché qui n’est pas facilement visible à la surface de Lasauvage.

Steve Toase est auteur. Né dans le nord de l’Angleterre, il vit actuellement à Munich, en Allemagne. Dans ses œuvres de fiction déconcertantes, des arbres peuvent faire de l’auto-stop et des ours jouer aux échecs sur des places ensoleillées. Il écrit régulièrement pour le mensuel Fortean Times et le webzine Folklore Thursday. Ses fictions ont été publiées dans de nombreux magazines, ainsi que dans l’anthologie The Best Horror of The Year.  À partir de 2014, il a travaillé avec Becky Cherriman et Imove sur le projet Haunt,  à propos des sans-domiciles fixes de la ville de Harrogate et du contraste dérangeant entre leur situation et la prospérité économique de la ville. Son premier recueil de nouvelles, To Drown In Dark Water, a été publié  en avril 2021 chez Undertow Publications 

Eric Holm est un artiste sonore et compositeur américain. Son travail est lié à des lieux spécifiques : il utilise des enregistrements de terrain, s’inspirant de divers endroits, pour créer des paysages sonores immersifs. Plongeur depuis 20 ans, ses compositions ont pour thèmes les nombreuses dimensions de la mer et de sa relation personnelle avec elle. Son premier 33 tours, Andøya (2014), était un projet de terrain réalisé à partir d’enregistrements de pylônes de communication qui reliaient des stations d’écoute sur une île isolée de l’Arctique norvégien. Il a été suivi de Barotrauma (2016), réalisé à partir d’enregistrements près d’Oslo. Son dernier travail, Surface Variations (2020), une réflexion sur La Mer de Debussy, a été réalisé lors d’une plongée sur la côte sud de l’Angleterre. Eric s’est produit dans toute l’Europe et au Royaume-Uni. Son travail est publié sur Subtext.

Avec le soutien Esch2022, Capitale Européenne de la Culture, ainsi que du Ministère de la Culture français, de la DRAC Grand Est, de la Région Grand Est, du Centre National de la Musique, de la Collectivité Européenne d’Alsace, du département Meurthe-et-Moselle, de la Ville d’Esch-sur-Alzette, de la Ville et Eurométropole de Strasbourg, du LISER (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research), du festival Musica et du Puzzle Thionville.
En partenariat avec Residhome Luxembourg et le Cottage Luxembourg.

Crédits 

Texte : Steve Toase

Musique : Eric Holm

Prises de son : Eric Holm, Marc Namblard

Illustration : Valérie Etterlen

Voix : Mathilde Melero (version française), Ashley Billings (version anglaise)

Studio voix : Innervision

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Production : Les Ensembles 2.2

Remerciements : Frédéric Humbel, Minett Park

Audun-Le-Tiche

2023-07-26T16:19:47+01:00

Détails

Disponible jusque décembre 2023


Prix : Gratuit


Organisateur

Esch2022

Lieu

Audun-Le-Tiche
Moselle

Début du parcours : à proximité du Fond de Kahler, Ottange

Parking : repère 16 de la départementale 15


À partir de 10 ans

60 / 90 minutes

FANTASY . CONTES . QUÊTE

À partir de 10 ans

60 / 90 minutes

Ensemble nous allons partir à la recherche d’une mystérieuse créature qui hante le bois depuis une éternité. Je ne suis plus en état de me déplacer malheureusement, mais grâce à cette application, je vais pouvoir te guider. D’ailleurs, elle nous permettra aussi de capter et d’entendre la voix de cette mystérieuse créature pour comprendre qui elle est et ce qu’elle fait là. Enfin, si tout fonctionne comme prévu.

La Borne de Fer est un parcours sonore où les participants sont dirigés par le concepteur d’un “détecteur de zones d’émission sonore”. Le but est de découvrir ce qui se cache dans les bois depuis l’époque romaine, en retrouvant les bribes d’histoires éparpillées dans la forêt.

Imaginée à partir de l’histoire de la région, cette quête s’inspire également du potentiel poétique et légendaire de la forêt de la Borne de Fer et de son paysage marqué par l’extraction minière.

La Borne de Fer a été créée dans le cadre du projet In the field, pour Esch2022, Capitale européenne de la culture.

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Les récits traversent plusieurs époques, du temps des romains jusqu’aux temps modernes. Ils sont intrinsèquement liés à la forêt et à l’activité minière qui a structuré la région au fil des siècles. Dans la mesure où il n’existait pas de légendaire pour la forêt de La Borne de Fer, les artistes ont eux-mêmes inventé des légendes à partir de l’histoire de l’extraction du fer et d’un personnage qui hanterait les bois depuis l’Antiquité.

Dans la rédaction des histoires, on retrouve de manière très présente le thème des frontières. Il est abordé à différents niveaux : le premier, le plus évident, est celui qui porte sur la frontière entre l’espace de la forêt et des espaces plus civilisés (ville, champs, fermes…). Un autre s’est établi entre l’humain et le monstre, ou plutôt le regard que l’on porte sur le monstre. On peut aussi envisager une frontière entre le temps de la balade et les espaces temps convoqués par les récits.

D’autres thématiques transparaissent dans les textes, notamment celle de l’appât du gain. Les traces de l’exploitation du fer dans le paysage, visibles partout dans la forêt, rappellent combien de personnes à travers l’histoire ont cherché à s’enrichir sur ce territoire. Le parcours choisit ici de transposer cette quête de richesse en créant une légende où les hommes ne chercheraient pas uniquement du minerai, mais bien un vrai trésor caché au cœur de La Borne de Fer.

La composition musicale vient s’inscrire dans un paysage sonore existant déjà très riche.

Au début du parcours, la voix d’un narrateur apparaît sur un grand chemin séparant forêt et champ. Cette voix masculine est celle de la personne qui a créé l’application que l’auditeur utilise, afin de retrouver un trésor perdu. On entend aussi la voix féminine qui essaye d’attirer l’auditeur dans la forêt, car elle y est prisonnière depuis l’Antiquité.

Le contraste entre ces deux voix permet de créer une frontière très nette entre la nature sauvage (la femme qui essaye d’attirer l’auditeur dans la forêt) et le monde civilisé (le maitre du jeu qui a créé l’application). Tout au long du parcours, on entend une voix qui oscille entre le parlé et le chanté, afin de rappeler l’univers des contes, qui sont depuis la nuit des temps accompagnés d’instruments. Antoine Spindler joue pizzicato (cordes pincées) sur son alto pour rappeler cet aspect.

Conteur professionnel, Matthieu Epp présente ses spectacles en France, en Belgique et au Québec ; sur des scènes de théâtre, mais aussi dans les festivals de contes, les médiathèques, les maisons de retraite et les écoles. Entre 2013 et 2018, il a développé le projet « Il y a des portes», mélange de spectacle vivant, podcast, jeu vidéo, écriture numérique et improvisation. Lauréat du dispositif Tango&Scan, il mène depuis 2017 des ateliers de création de jeux vidéo dans des collèges. Il développe également la chaîne YouTube de la compagnie Rebonds d’histoires, et a créé « Les Runes d’Odin », un spectacle qui croise jeu vidéo et narration, où la participation du public influe sur l’histoire racontée.

Svië est un duo composé de Gaëtan Gromer et Antoine Spindler, artistes sonores et compositeurs de musique électro-acoustique.

Gaëtan Gromer mène une activité de création aux confluents de la composition, de la performance et de l’installation multimédia. Il utilise l’étonnant pouvoir de suggestion et d’immersion du sonore pour livrer un regard sur le monde, un point d’ouïe particulier, pour “dire” avec le son.  Il est l’un des lauréats du prix européen d’arts numériques Imagina Atlantica 2012 à Angoulême et a écrit la musique de Juste l’embrasser de Samuel Henry, prix SABAM au festival international du film fantastique de Bruxelles en 2008.

Antoine Spindler est altiste et enseignant au conservatoire, à l’Académie supérieure de Musique de Strasbourg. Membre du Quatuor Ethos et de l’Ensemble Plurium, il a également joué au sein de l’ensemble Linéa et avec l’orchestre Philharmonique de Strasbourg notamment. Il s’est produit sur de nombreuses scènes comme, par exemple, au Festival Musica à Strasbourg, à la Tonhalle de Zurich, ou encore à l’Asian-Pacific Contemporary Music Festival à Séoul en Corée du Sud. Il se spécialise dans les musiques électroacoustiques et mixtes, notamment avec le Live.Animated.Orchestra ou en intégrant le trio Jafta.

Avec le soutien d’Esch2022, Capitale Européenne de la Culture, ainsi que du Ministère de la Culture français, de la DRAC Grand Est, de la Région Grand Est, du Centre National de la Musique, de la Collectivité Européenne d’Alsace, du département Meurthe-et-Moselle, de la Ville d’Esch-sur-Alzette, de la Ville et Eurométropole de Strasbourg, du LISER (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research), du festival Musica et du Puzzle Thionville.
En partenariat avec Residhome Luxembourg et le Cottage Luxembourg.

Crédits 

Texte : Matthieu Epp

Musique : Svië (Gaëtan Gromer, Antoine Spindler) 

Prises de son : Marc Namblard

Illustration : Valérie Etterlen

Voix : Sylvie Brucker, Matthieu Epp (version française), Richard Doust, Julia Whitham (version anglaise)

Studio Voix : Innervision

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Remerciements : Ecole élémentaire Jules Ferry (Russange)


Production : Les Ensembles 2.2

Schifflange – Kayl

2023-07-26T16:20:12+01:00

Détails

Disponible jusque décembre 2023


Prix : Gratuit


Organisateur

Esch2022

Lieu

Réserve naturelle de Schifflange
Luxembourg

Début du parcours : parking du stade Jean Jacoby


À partir de 10 ans

Durée : 60 / 90 minutes

SCIENCE-FICTION . BIOGRAPHIE . RADIOASTRONOMIE

À partir de 10 ans

Durée : 60 / 90 minutes

Regardez au loin. Vous voyez la masse inexpressive du Tremplin de Belval. Ses tentacules articulées dressés à la verticale, comme les piques d’un oursin fourrageant le ciel, les vertèbres d’un brachiosaure. Le Tremplin. Notre fierté de verre et d’acier.

Ruby est née de l’imagination de l’autrice luvan et de la compositrice Charo Calvo.

Le récit s’inspire directement des lieux : de la terre rouge semblable aux plateaux d’Australie, des plantes millénaires, de la vue sur Belval, des vestiges des exploitations minières… et nous emmène à la découverte du destin exceptionnel de Ruby Payne-Scott, radioastronome australienne passionnée de botanique, qui aurait été parfaitement à sa place dans ce décor.

Le texte, ponctué de références scientifiques, laisse une grande place aux éléments de science-fiction, inspirés de la vue saisissante, « extrahumaine » de Belval.

Ruby a été créée dans le cadre du projet In the field, pour Esch2022, Capitale européenne de la culture.

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Un territoire des extrêmes, à la fois ancestrale carrière de fossiles et lieu de renouveau, de lichens, de mousses et d’orchidées. Un endroit d’extraction, d’exploitation, mais aussi de renaissance. Tout au long du texte, des références scientifiques sont présentes. On y retrouve également des principes biologiques et naturalistes.

Tous ces thèmes sont traités en parallèle de celui des frontières. Celles-ci sont nombreuses : entre la terre et le cosmos, entre le passé et le futur, entre la surface et ce qu’il y a sous terre. On explore aussi la frontière du réel : et s’ il y avait une autre Terre ? Et si la réserve naturelle de Schifflange était l’endroit où deux dimensions se croisaient ?

luvan est autrice. Son travail s’axe sur l’élaboration de lieux imaginaires complexes, à la fois utopiques et dystopiques, lui permettant de commenter et d’anticiper l’actualité. La fiction est pour elle un outil de réflexion sociale et politique. Passionnée par le son et les matières orales traditionnelles, elle écrit également des pièces de théâtre, pratique la performance et réalise des créations radiophoniques. Elle est membre actif du collectif d’écrivains de science-fiction Zanzibar aux côtés, entre autres, de Sabrina Calvo, Alain Damasio, Catherine Dufour et Léo Henry. Historienne de formation, luvan (de son vrai nom Marie-Aude Matignon) a vécu en Afrique, dans le Pacifique, en France, en Chine, en Scandinavie et en Belgique avant de s’installer en Allemagne.

Compositrice électroacoustique, ingénieure du son et professeure, Charo Calvo est originaire d’Espagne et vit actuellement à Bruxelles. Après s’être produite comme danseuse avec la compagnie belge Ultima Vez, elle étudie la composition électroacoustique au conservatoire de Bruxelles. Son travail se développe à travers différents médias, et est diffusé dans des événements internationaux. Elle a reçu plusieurs prix, dont le Prix Marulic 2018 Croatie et le Grand Prix Nova Bucarest 2019. Elle a été sélectionnée comme représentante de la Belgique à l’ISCM 2020 World avec son œuvre “The Grass” et est lauréate du Prix Phonurgia Nova 2021 avec “Vagues de Chaleur”.

Avec le soutien d’Esch2022, Capitale Européenne de la Culture, ainsi que du Ministère de la Culture français, de la DRAC Grand Est, de la Région Grand Est, du Centre National de la Musique, de la Collectivité Européenne d’Alsace, du département Meurthe-et-Moselle, de la Ville d’Esch-sur-Alzette, de la Ville et Eurométropole de Strasbourg, du LISER (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research), du festival Musica et du Puzzle Thionville.
En partenariat avec Residhome Luxembourg et le Cottage Luxembourg.

Crédits 

Texte : luvan

Musique : Charo Calvo

Prises de son : Marc Namblard

Illustration : Valérie Etterlen

Voix : Florine Chevrolet, Nelly Henrion, Agnès Sternjakob, Matëo Granger (version française), Florine Chevrolet, Nelly Henrion, Julia Whitham (version anglaise)

Studio Voix : Innervision

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Production : Les Ensembles 2.2

Remerciements : Laura Daco du Musée National d’Histoire Naturelle de Luxembourg, Laure Caregari de la Schungfabrik, Marieke Jarvis du MUAR-Musee vun der Aarbecht Luxembourg

Thil

2023-07-26T16:20:25+01:00

La mine est une bouche

Illustration: ©Valérie Etterlen

Détails

Disponible jusque décembre 2023


Prix : Gratuit


Organisateur

Esch2022

Lieu

Thil
Meurthe-et-Moselle
France

Début du parcours : parvis des mines du Tiercelet


À partir de 16 ans

Durée : 30 / 45 minutes

POESIE . MÉMOIRE . BIOGRAPHIES

À partir de 16 ans

Durée : 30 / 45 minutes

On entre dans la mine comme dans une gueule. Un antre obscur, où le vent fait grincer les barbelés comme des cordes et où les fours crématoires laissent résonner une complainte sourde.

La mine est une bouche vous entraîne dans les sombres profondeurs des mines de Tiercelet à Thil, où, au cours de la Seconde Guerre Mondiale, déportés juifs et résistantes soviétiques furent astreints aux travaux forcés par les nazis, pour la fabrication de missiles V1.

C’est l’Histoire de ces corps que l’écrivaine Marina Skalova et le compositeur Jacob Kirkegaard racontent à travers cette création sonore et poétique, qui sonde les traces laissées par la guerre et cherche à les traduire en expérience physique.

A l’extérieur de la mine, le parcours se poursuit jusqu’à l’ancien site du camp de concentration de Thil, où six poèmes font ressurgir l’indicible des vestiges de l’Histoire.

La mine est une bouche a été créée dans le cadre du projet In the field, pour Esch2022, Capitale européenne de la culture.

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Inspirée d’entretiens avec les habitants de Thil et du film documentaire Rodina de Jean-Louis Sonzogni, La mine est une bouche interroge les frontières qui s’immiscent dans les corps jusqu’à les briser. A la fois fiction documentée, évocation historique et plongée dans les couloirs digestifs, l’œuvre se glisse dans les entrailles même de la Seconde Guerre Mondiale.

De la trachée aux intestins, chaque frontière corporelle est un seuil portant la trace des sévices infligés aux prisonnières. De leur arrestation à Minsk en Biélorussie à leur déportation en France, jusqu’à leur évasion avant la Libération et leur retour final en Union soviétique, les différents moments de leur Histoire se traduisent en parcours vivant.

Une tentative de capter les vestiges sensoriels de l’Histoire, entre bruissements de la forêt, pépiements d’oiseaux et écoulements d’eau prélevés dans la mine où les prisonniers étaient soumis au travail forcé.

Marina Skalova est écrivaine, dramaturge et traductrice de l’allemand et du russe. Elle écrit au confluent entre langues et genres littéraires. Ses œuvres incluent le recueil poétique bilingue Atemnot (Souffle court) (Cheyne Editeur, Prix de la Vocation en poésie, 2016), le récit Exploration du flux (Seuil, 2018), la pièce de théâtre La chute des comètes et des cosmonautes (L’Arche, 2019) et Silences d’exils, livre et exposition réalisés en collaboration avec la photographe Nadège Abadie (Editions d’en bas, 2020). Ses textes donnent lieu à des lectures, des performances, des mises en scène ou des collaborations avec des chorégraphes. Elle se produit régulièrement sur scène avec des musiciennes, pour des lectures-concert de rock avec Simone Aubert (Hyperculte, Tout bleu…) ou en joignant ses textes à la musique contemporaine du duo KleXs.

Jacob Kirkegaard est un artiste sonore danois. Dans ses œuvres, il cherche à amener une réflexion sur des lieux et des environnements complexes, inaccessibles ou bien intéressants, à travers des explorations sonores immersives. Ses œuvres traitent de thèmes tels que la radioactivité à Tchernobyl et Fukushima, les murs frontaliers dans des contextes mondiaux et métaphoriques et la fonte des glaces en Arctique. Il crée également des œuvres utilisant les émissions otoacoustiques, des sons générés par l’oreille humaine. Sa méthode de travail découle de l’utilisation d’enregistrements sonores des aspects tangibles de thèmes intangibles. Ses créations sonores ont été publiées sur des labels tels que Important Records (USA), Touch (UK) et Posh Isolation (DK). Il a présenté ses œuvres à travers le monde, notamment au MoMA à New York, au LOUISIANA – Museum of Modern Art et à l’ARoS au Danemark, à la Biennale de Sydney en Australie, au Mori Art Museum à Tokyo, au Japon.

Avec le soutien d’Esch2022, Capitale Européenne de la Culture, ainsi que du Ministère de la Culture français, de la DRAC Grand Est, de la Région Grand Est, du Centre National de la Musique, de la Collectivité Européenne d’Alsace, du département Meurthe-et-Moselle, de la Ville d’Esch-sur-Alzette, de la Ville et Eurométropole de Strasbourg, du LISER (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research), du festival Musica et du Puzzle Thionville.
En partenariat avec Residhome Luxembourg et le Cottage Luxembourg.

Crédits 

Texte : Marina Skalova

Musique : Jacob Kirkegaard

Prises de son : Jacob Kirkegaard

Illustration : Valérie Etterlen

Voix : Amélie Belohradsky, Marina Skalova (version française), Ashley Billings, Nelly Henrion (version anglaise)

Studio Voix : Innervision

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Production : Les Ensembles 2.2

Remerciements : Gino Bertacco, Stéphane Brusco, Emmanuel Mittaut, Daniel Pascolini et l’association Mémoire de la mine.

Jean-Louis Sonzogni pour son film documentaire Rodina.

Thionville

2023-07-26T16:20:36+01:00

Détails:

Prix : Gratuit

Organisateur :

Esch2022

Lieu : Thionville, Moselle

France

Départ : Centre-Ville

SCIENCE-FICTION . SOLARPUNK . EXPLORATION

À partir de 10 ans

Durée : 60 – 90 min

Dans un futur lointain, les animaux humains et non humains se partagent le territoire. Ils
communiquent. On se déplace autrement. On sent l’espace autrement.

Doté·e de sens et d’affects nouveaux, tu explores l’espace métamorphosé que deviendra
Thionville. Les récits qui se dessinent à ton oreille sont parfois paisibles et beaux, parfois terribles.
Khôra t’offre une expérience narrative, polyphonique et poétique, de weird fiction, naturaliste.
Dotée de plusieurs strates vocales et musicales, la matière sera différente selon le moment où tu
t’y embarqueras. Khôra signifie en grec « territoire ».
Chez Platon, la khôra est l’espace en devenir, instable et mouvant. Elle se trouve entre l’être et le
non-être. Une substance informe contenant tous les possibles.

Dans le cadre de l’exposition « hIAtus » (Humain Intelligence Artificielle Terre Utopie Science)
organisée par le Puzzle à Thionville, Les Ensembles 2.2 ont développé un livre audionumérique
interagissant avec la position du lecteur dans la ville grâce à la géolocalisation. Fonctionnant via
l’application mobile GOH, ce projet invite tout un chacun à parcourir un récit à écouter.
Imaginé pour d’Esch2022, Capitale européenne de la culture, Khôra constitue l’épisode pilote de la
saga littéraire audionumérique In the field, dont les autres épisodes seront disponibles à partir de
février 2022.

En savoir plus

luvan est autrice. Son travail s’axe sur l’élaboration de lieux imaginaires complexes, à la fois utopiques et dystopiques, lui permettant de commenter et d’anticiper l’actualité. La fiction est pour elle un outil de réflexion sociale et politique. Passionnée par le son et les matières orales traditionnelles, elle écrit également des pièces de théâtre, pratique la performance et réalise des créations radiophoniques. Elle est membre actif du collectif d’écrivains de science-fiction Zanzibar aux côtés, entre autres, de Sabrina Calvo, Alain Damasio, Catherine Dufour et Léo Henry. Historienne de formation, luvan (de son vrai nom Marie-Aude Matignon) a vécu en Afrique, dans le Pacifique, en France, en Chine, en Scandinavie et en Belgique avant de s’installer en Allemagne.

Gaëtan Gromer mène une activité de création aux confluents de la composition, de la performance et de l’installation multimédia. Il utilise l’étonnant pouvoir de suggestion et d’immersion du sonore pour livrer un regard sur le monde, un point d’ouïe particulier, pour “dire” avec le son.  Il est l’un des lauréats du prix européen d’arts numériques Imagina Atlantica 2012 à Angoulême et a écrit la musique de Juste l’embrasser de Samuel Henry, prix SABAM au festival international du film fantastique de Bruxelles en 2008.

Antoine Spindler est altiste et enseignant à la Haute école des Arts du Rhin. Membre du Quatuor Ethos et de l’Ensemble Plurium, il a également joué au sein de l’ensemble Linéa et avec l’orchestre Philharmonique de Strasbourg. Il s’est produit sur de nombreuses scènes comme, par exemple, au Festival Musica à Strasbourg, à la Tonhalle de Zurich, ou encore à l’Asian-Pacific Contemporary Music Festival à Séoul en Corée du Sud. Il se spécialise dans les musiques électroacoustiques et mixtes, notamment avec le Live.Animated.Orchestra ou en intégrant le trio Jafta.

Avec le soutien de : La Drac Grand Est, La Région Grand Est, le Puzzle (Thionville) et Esch 2022, capitale européenne de la culture

Crédits:

Textes : luvan

Musique : Gaëtan Gromer & Antoine Spindler

Illustration : Valérie Etterlen

Voix : Florine Chevrolet, Pauline Leurent, Jack Reinhardt & Régis Kante

Studio voix : Innervision (Prise de son : Gwénaël Graff ; suivi : Julien Wagner)

Production : Les Ensembles 2.2, Strasbourg

Direction artistique : Gaëtan Gromer (Les Ensembles 2.2, Strasbourg)

Port du Rhin, Strasbourg

2023-07-26T16:20:49+01:00

Détails

Prix : Gratuit


Organisateur

Esch2022


Lieu

Quartier Port du Rhin, Strasbourg France

Début du parcours:

Point Coop, Rue du Port du Rhin

DOCUMENTAIRE . MEMOIRES . INCENDIES

À partir de 10 ans

Durée : 60-90 min

 

En pleine nuit, au bout d’un quai de la zone industrielle du Port du Rhin, quelque chose a brûlé. À travers tout le pays, des dysfonctionnements ont été constatés mais personne n’a vu le data center et sa nébuleuse de données disparaître dans les flammes. Sur place, il faut observer, arpenter, décoder les signes : écouter un paysage qui, peu à peu, se met à raconter une tout autre histoire. La mémoire a-t-elle une odeur quand elle brûle ? À quoi ressemblent ses cendres ? L’incendie fait resurgir d’autres nuits, d’autres disparitions, d’autres feux. Le long des quais portuaires, à la lisière du fleuve et de la forêt alluviale, se dessine la cartographie d’un territoire en mutation – un nuage de voix, de souvenirs, d’images. 

Port Data fait partie du projet In the field, créé pour la capitale européenne de la culture, Esch2022.

En savoir plus

Récit audionumérique, l’œuvre mêle fiction et composition musicale, mais est aussi enrichie de la participation des habitants qui transmettent des histoires de vies liées aux lieux, afin d’ancrer le projet sur le territoire. Implantée à différents endroits du Port du Rhin à Strasbourg, Port Data invite à la déambulation pour (re)découvrir ce quartier à travers le son. Hélène Gaudy arpentait le Port du Rhin lorsqu’elle était étudiante à l’École des Arts décoratifs de Strasbourg au début des années 2000. Désormais romancière, elle revient sur les lieux pour y inscrire une fiction musicale inspirée de la vie du quartier, dont la composition est réalisée par Gaëtan Gromer, Clara Olivares et Antoine Spindler.

Hélène Gaudy est romancière. Après des études d’arts plastiques, elle a mené de nombreux projets mêlant l’écriture, l’image et le paysage. Elle a publié des livres d’art, des ouvrages pour la jeunesse et plusieurs récits, dont Vues sur la mer (Les Impressions nouvelles, 2006, deuxième sélection du Prix Médicis), Plein hiver (Actes Sud, 2014), et Un monde sans rivage (Actes Sud, 2009) qui a figuré sur la sélection du prix Goncourt. Elle fait partie du collectif Inculte et du comité de rédaction de la revue La Moitié du fourbi.

Gaëtan Gromer mène une activité de création aux confluents de la composition, de la performance et de l’installation multimédia. Il utilise l’étonnant pouvoir de suggestion et d’immersion du sonore pour livrer un regard sur le monde, un point d’ouïe particulier, pour “dire” avec le son.  Il est l’un des lauréats du prix européen d’arts numériques Imagina Atlantica 2012 à Angoulême et a écrit la musique de Juste l’embrasser de Samuel Henry, prix SABAM au festival international du film fantastique de Bruxelles en 2008.

Clara Olivares est une compositrice strasbourgeoise. À vingt-trois ans, elle écrit son premier opéra, Mary, pour ensemble, marionnettes et électronique en temps réel, créé en 2017 par l’Ensemble XXI.n. En 2019, elle participe à l’Académie Opéra en création du Festival d’Aix-en-Provence et obtient le prix de Composition Nicola DeLorenzo. En 2020, elle obtient la bourse Beaumarchais-SACD pour écriture lyrique avec la librettiste Chloé Lechat. Elle est lauréate de la Fondation Banque Populaire depuis 2021. Clara Olivares est compositrice-associée de l’Orchestre de chambre de Paris pour les saisons 2020-2021 et 2021-2022.

Antoine Spindler est altiste et enseignant à la Haute école des Arts du Rhin. Membre du Quatuor Ethos et de l’Ensemble Plurium, il a également joué au sein de l’ensemble Linéa et avec l’orchestre Philharmonique de Strasbourg. Il s’est produit sur de nombreuses scènes comme, par exemple, au Festival Musica à Strasbourg, à la Tonhalle de Zurich, ou encore à l’Asian-Pacific Contemporary Music Festival à Séoul en Corée du Sud. Il se spécialise dans les musiques électroacoustiques et mixtes, notamment avec le Live.Animated.Orchestra ou en intégrant le trio Jafta.

Dans le cadre du Festival Musica et d’Esch2022 – Capitale européenne de la culture

Crédits

Textes : Hélène Gaudy

Musique : Gaëtan Gromer, Clara Olivares, Antoine Spindler

Prises de son : Marc Namblard

Avec la participation du quatuor Adastra

Comédiens : Anne-France Delarchand, Mathilde Melero, Milan Morotti, Jack Reinhardt, Audrey Vinel

Production : Les Ensembles 2.2

Coproduction : Festival Musica

Cathédrale de Strasbourg

2023-07-26T16:25:10+01:00

Clair de lune

Des créations sonores inédites, en parfaite synchronisation avec les lumières projetées sur le monument, permettent de prolonger l’expérience des visiteurs.

Musiques : Ludwig van Beethoven, Gaëtan Gromer, Antoine Spindler, Olivier Touratier

Lumières
: Daniel Knipper

Dans le cadre du spectacle monumental “PAUSE”
Commande de la Ville et Eurométropole de Strasbourg

Centre-ville, Strasbourg

2023-07-26T16:25:29+01:00

PAUSE Beethoven

 

Invitation à la flânerie, ce parcours entraîne dans des endroits où il est agréable de s’attarder et propose à l’écoute une œuvre de Beethoven particulièrement adaptée au lieu.

Direction artistique : Gaëtan Gromer et Antoine Spindler
Musique : Ludwig van Beethoven
Dans le cadre du spectacle “PAUSE”
Commande de la Ville et Eurométropole de Strasbourg

Centre ville, Strasbourg

2023-07-26T16:25:47+01:00

Chasseurs de sons

 

Un parcours ludique, sous forme d’une chasse aux sons et d’énigmes qui permettent de découvrir les richesses auditives de la ville.

A partir de 7 ans.
Direction artistique : Gaëtan Gromer, Antoine Spindler
Scénario : Pierre-Guy Auger

Schiltigheim

2023-07-26T16:27:27+01:00

Signaux

 

Un crépitement, semblable à celui d’un compteur Geiger, accompagne la déambulation dans la ville. Il permet de trouver les Halles du Scilt, où il s’arrête alors, remplacé par des compositions de l’artiste.

Direction artistique : Gaëtan Gromer
Dans le cadre de l’exposition “Signaux : le son et la data”
Avec le soutien des Halles du Scilt et de la Ville de Schiltigheim

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