YELLS ATREUMA

2022-11-28T16:01:12+01:00

YELLS ATREUMA

Yells‑Atreuma est une préfiguration spéculative de la remédiation de l’homme à son environnement, permise par le physarum polycephalum (communément appelé blob) comme medium de communication et de liaison.

Le projet en quelques mots :

Yells-Atreuma est un ensemble de sculptures combinant une entité logicielle (réseau neuronal), une entité biologique (physarum) et une entité synthétique (impressions 3D). Chaque module représente un organe vital (cœur, poumon, rein, rate, etc.) mis en contact avec un organisme vivant, le physarum polycephalum, qui va coloniser son hôte. Le titre même de l’oeuvre : « Yells-Atreuma » est issu d’un programme génératif textuel. Il est l’une des nombreuses possibilités poétiques et lexicales produites par un réseau neuronal dont les « nourritures » essentielles consistent en deux listes distinctes. L’une recense toutes les pathologies connues au monde, l’autre énumère de nombreuses figures mythologiques, sacrées et occultes. De ces lexiques spécifiques et entremêlés, c’est une nouvelle forme de langage qui est produit, activé, modelé par le physarum et ses déplacements sur les organes. Ce dernier produit alors un meta-langage, balbutié et, paradoxalement, parfois complexe, évocateur ouvrant sur des imaginaires hybrides. Yells-Atreuma, fait partie du cycle “Mycore” qui propose une remédiation de l’humain via une transformation par le règne fungi. 

Crédits

Direction artistique : Sandra et Gaspard Bébié-Valérian

Ingénierie électronique : Jean-Paul Petillon

Production : Oudeis

Avec le soutien des Ensembles 2p2, du centre d’art Rua Red (Dublin), Espace Gantner (Bourogne), du Shadok (Strasbourg).

u-Chronique #5 “Archéologie, mémoire et prospective”

2020-01-23T15:46:10+01:00

07 mars 2019 © Les Ensembles 2.2

Comment discuter, découvrir, partager nos connaissances et imaginer l’avenir à partir d’œuvres d’art et de démarches artistiques?
C’est cette question qui anime le cycle de rencontres publiques –Arts, technologies et société– proposé par Les Ensembles 2.2.

Partant d’une sélection d’œuvres apportant chacune un éclairage particulier au thème de la soirée et dans un esprit convivial, nous vous invitons à prêter l’oreille, commenter, partager, proposer et penser les problématiques avec des artistes, chercheurs, techniciens et curieux d’univers différents. 

Pour cette cinquième soirée, le thème sera : « Archéologie, mémoire et prospective”. Une édition spéciale dans le cadre de la résidence de l’artiste Nicolas Schneider au Shadok. 

Intervenants

  • Nicolas Schneider, Artiste Plasticien 
  • Laurent Olivier, Conservateur au musée d’archéologie national de Saint-Germain-en-Laye
  • Thierry Danet, Directeur du festival L’Ososphère

Modérateur
Gaëtan Gromer, artiste et directeur artistique des Ensembles 2.2

Œuvres commentées

Evaporation silencieuse de Nicolas Schneider

Le jour de notre mort de Gregory Chatonsky

http://chatonsky.net/jour-mort

Refonte de Quentin Destieu et Sylvain Huguet

PHOTOPHONIA

2022-11-28T16:02:02+01:00

PHOTOPHONIA

Photophonia est une installation inspirée d’une invention d’Alexander Graham Bell (1880) faisant l’usage de la lumière comme canal de transmission du son. Débarrassé du décorum et du discours sur l’innovation, Photophonia ramène à une idée brute et crue de la technique, que l’on peut s’emparer et transformer en un geste poétique et politique. 

Le projet en quelques mots :

L’installation exploite le mouvement de deux gyrophares comme transmetteurs sonores. Le mouvement circulaire des miroirs autour des ampoules produit une vibration sonore hypnotique. La réception, permise par de petits panneaux solaires connectés à un amplificateur, produit un résultat bruitiste, cru et néanmoins fascinant. Ce protocole offre un potentiel de construction et de propagation de petits réseaux dont la fabrication est accessible à chacun. La question de la codification de l’information sous-tend cette création, notamment en articulant les politiques sur les données et la plasticité de la lumière, son universalité et sa beauté éphémère…

Crédits

Direction artistique : Sandra et Gaspard Bébié-Valérian

Appui technique : Gaël Alonzo

Production : Oudeis

LORETTE

2022-11-28T16:02:49+01:00

LORETTE

Le projet en quelques mots :

Relecture contemporaine du monument aux morts, Lorette est un ensemble de sculptures incluant onze douilles d’obus authentiques de la Première Guerre mondiale mises en résonance par un système de percuteurs. Tout au long de l’exposition, du 04 octobre au 23 décembre 2018, l’installation fera entendre 18,6 millions de notes, une pour chaque mort dans le conflit. Par ce procédé de datasonificationLorette redonne corps à des données de mortalité, tant de fois répétées mais devenues abstraites, si énormes qu’elles dépassent nos facultés de représentations immédiates. En hommage à ceux qui ont perdu la vie, la stèle met en exergue leurs mots au travers des paroles de la célèbre Chanson de Lorette, écrite et chantée par les poilus dès 1915.

Contemporary reinterpretation of the war memorial, Lorette is a set of sculptures including eleven true bombshell sockets of World War I put into resonance by a system of electronic actuators with mallets. All along the exhibition, from October 4th to December 23th, the installation will make hear 18.6 million notes, one for each death in the conflict. By this process of datasonification, Lorettemakes casualties data concrete. Those data, so many times repeated, but still abstract, are so enormous that they exceed our faculties of immediate representation. In tribute to those who lost live, the stele highlights their words through the lyrics of the famous song Chanson de Lorette, written and sung by soldiers from 1915. 

Crédits 

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Direction technique : Benoit Jester

Conseil historique : Raphaël Georges

Production : Les Ensembles 2.2

Remerciements particuliers à : Marc Schmitt

Lorette a obtenu le label officiel de la Mission du Centenaire

ORGAN

2022-11-28T16:03:43+01:00

ORGAN

Sculpture relationnelle composite d’où émanent des sons vibrés. ORGAN est une installation audio-tactile qui invite le public à se (dé)placer «dans», à se blottir «contre», à enlacer, à déplacer des objets dont émane des une musique vibrante. Tantôt actif, tantôt passif, le spectateur s’organise entre, sur et sous les objets et devient partie prenante de cette matière sensible.

Le projet en quelques mots :

ORGAN est un relief organique composite d’où émanent des sons vibrés. « Plus je m’en approche et plus je fais partie de ce paysage. Ou bien ferait-il plus partie de moi ?»
ORGAN, c’est une invitation au voyage ludique, plutôt contemplatif, voir méditatif. Loin des vitesses supersoniques et des flux internets, ORGAN est une œuvre de la lenteur, du minuscule et du proche.
Cette sculpture relationnelle met en jeu non seulement la vue et l’ouïe des spectateurs, mais aussi le toucher à travers une implication corporelle. La peau en est l’interface principale de transmission, la membrane à travers laquelle transite pour qui prendra le temps cette expérience déroutante faite de sons-vibrations. C’est une expérience intime et douce toute en creux et en pleins.
Dissimulé à l’intérieur de chaque objet, un dispositif technique audio-vibrant discret diffuse des sons et des vibrations à travers un réseau de haut-parleurs et des moteurs vibrants. Chaque objet a une identité sonore et vibro-tactile, chacun a sa voix, ses humeurs, sa personnalité et ensemble ils créent une polyphonie spatialisée à la fois sonore et tactile.
Ce projet s’inscrit dans la poursuite des recherches sur les oeuvres audio-tactiles menées par la plasticienne Lynn Pook depuis 2003.

Crédits

Création et constuction : Lynn Pook

Composition et ingénierie musicale :  Valentin Durif

Feutreuse tout terrain : Stéphanie Cailleau

Ingénierie électronique : Étude Nolibos

Production : Paradox[A]

Autres partenaires : Maison de la Tour, 8 fablab, Entreprise Jlc-Sellerie.

Bénéficie du soutient des Fond SCAN (Région Auvergne-Rhones-Alpes), Dicream CNC

ÉVAPORATION SILENCIEUSE

2022-11-28T16:04:16+01:00

EVAPORATION SILENCIEUSE

Le projet en quelques mots :

Évaporation Silencieuse, de Nicolas Schneider, est une œuvre collaborative évoquant les déséquilibres de nos paysages. Elle se compose concrètement d’un ensemble de dessins fait à l’encre et l’aquarelle par l’artiste, dans un voyage sédentaire, virtuel et mental, grâce à l’usage des outils numériques. En regard de l’installation visuelle, une composition sonore de Gaëtan Gromer vient augmenter le regard du spectateur. Utilisant le field recording, pratique visant à composer de la musique à partir d’enregistrements de terrain, l’artiste sonore s’est muni de microphones hydrophoniques et a arpenté les mêmes routes. 

Evaporation Silencieuse, by Nicolas Schneider, is a collaborative artwork relating to the imbalances of our ecosystems. It is composed of a set of ink and watercolor drawings made during a sedentary trip, thanks to the use of digital technology. Along with the visual work, a sound composition by Gaetan Gromer is added to enhance the spectator view. Using field recording, the artist walked through the same roads, equipped with hydroponic microphones.

 

Crédits

Direction artistique : Gaëtan Gromer & Nicolas Schneider

Développement informatique : Thibaut Weissgerber

Production : Les Ensembles 2.2 & l’Ososphère

Avec le soutien de : Musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-LayeLes amis du Musée du Sel de Marsal

PROSPECTIVE CITIES

2020-01-27T15:33:00+01:00

Accompagnement :

Production

Conception 3D

Spatialisation sonore

Le projet en quelques mots :

pCity#1 est un projet d’installation générative se déployant au carrefour de l’oeuvre plastique, des arts numériques, de la vidéo et de la création sonore en 3D.Elle repose sur l’idée de faire apparaître une ville imaginaire érigée dans l’instant à partir de divers éléments visuels et sonores réels collectés sur le terrain et donnant vie à une métropole possible.

Il s’agit avant tout de tester l’hypothèse que l’uniformisation urbaine n’est pas une fatalité. La globalisation crée certes une gigantesque grammaire urbaine commune au travers notamment de l’instantanéité de la communication mondiale, des interactions infinies entre populations rendues possibles par les technologies et de l’interpénétration des cultures mais, localement, les choix individuels et collectifs, l’agencement, les interactions, l’évolution endémique permettent le déploiement d’une singularité forte. Il existe et existera probablement toujours des villes, intelligentes ou non, par opposition au concept normatif de la ville intelligente.

Distribution :

direction artistique : Gaëtan Gromer 

direction technique : Benoit Jester

développement informatique : Thibaut Weissgerber

production/diffusion : paradox[a]

JAFTA

2022-12-20T14:25:04+01:00

JAFTA

Le projet en quelques mots :

JAFTA est une proposition scénique hybride au confluent de l’installation et du concert qui invite à un voyage imaginaire, immersif et singulier. À la croisée de l’acoustique et de l’électronique, JAFTA se compose d’un duo d’instruments augmentés, Antoine Spindler (alto) et Christophe Fourmaux (saxophones) accompagné par une vidéo audio-réactive en temps réel. Les sons amplifiés et modifiés, nés du geste instrumental, infléchissent les formes, les couleurs et les perspectives de la vidéo, qui fait elle-même corps avec l’installation. Les ondes sonores générées par les musiciens sont analysées en temps-réel et l’évolution de paramètres tels que la dynamique ou les fréquences du son vont influer sur la vidéo projetée, directement inspirée par la technique de la rotoscopie. Le sonore et le visuel sont ici intimement liés et imbriqués, se modifiant l’un l’autre au gré des envies des artistes. C’est d’ailleurs cette interaction qui se produit dans l’instant qui fait la singularité de JAFTA, l’inscrivant dans une perpétuelle évolution. Grâce aux techniques du mapping, la projection crée une scénographie singulière qui épouse la géométrie du lieu, met en valeur ses aspérités et souligne ses particularités architecturales. JAFTA se décline en 3 formes, s’adaptant d’autant mieux aux différentes possibilités fournies par l’espace de représentation :

. Une forme à l’attention des planétariums 

. Une forme hybride “fosse”

. Une forme frontale en mapping

L’ensemble est animé par un solide désir de centrer son esthétique sur l’expérimentation musicale à travers l’improvisation, la recherche de nouvelles formes, l’écriture « non figée » et la recherche sonore. Aujourd’hui, la forme actuelle de JAFTA, prolonge cette expérience et développe une réflexion sur le concept d’un spectacle performance de proximité en installant, le temps d’un concert, un projet original accessible à tous.

JAFTA is a hybrid scenic proposal that invites you on an immersive and unique journey. At the crossroads of acoustics and electronics, JAFTA consists of a duo of augmented instruments, Antoine Spindler (viola) and Christophe Fourmaux (saxophones) accompanied by an audio-reactive video in real time. The amplified and modified sounds, born of the instrumental gesture, inflect the shapes, the colors and the perspectives of the video. The sound waves generated by the musicians are analyzed in real time and the evolution of parameters such as the dynamics or the frequencies of the sound will influence the projected video,  inspired by the technique of rotoscopy. The sound and the visual here are intimately linked and intertwined, changing one another according to the artists’ desires.

Crédits

Direction artistique : Antoine Spindler & Christophe Fourmaux 

Production : Les Ensembles 2.2

LA BALLADE DU FOU

2022-12-20T16:11:06+01:00

LA BALLADE DU FOU

Le projet en quelques mots :

Zahra Poonawala donne, avec la Ballade du Fou, une nouvelle opportunité de voyager à la fois à l’intérieur et en compagnie d’un son. L’œuvre se place dans le prolongement de travaux précédents qui, déjà, donnaient à entendre le son non pas comme une surface impénétrable, mais comme un volume à parcourir en mouvement et en écoute. Ces œuvres, comme Tutti, reposaient aussi sur un dialogue entre les déplacements du spectateur/auditeur et ceux des objets sonores. Il en résultait une prise de conscience accrue de la plasticité du son, de son caractère vivant.

Dans la Ballade du Fou, les configurations sonores évoluent en fonction de la relation physique entre le spectateur et l’installation. À l’approche du spectateur, un haut-parleur en céramique s’anime et émet un chant, celui d’une soprano, tout en suivant par ses rotations le mouvement du visiteur. La composition de cette ballade a été confiée à Gaëtan Gromer. En s’approchant ou en s’éloignant, le spectateur peut faire évoluer la musique: la soprano est «influencée» par lui, devenant tantôt timide, tantôt habitée, dévoilant une palette de nuances et d’accents régionaux différents. Le lied classique d’origine se révèle sous des facettes insoupçonnées.


In la Ballade du Fou the sound configurations evolves according to the physical relationship between the spectator and the installation. As the spectator approaches, a ceramic loudspeaker comes alive and emits a song, that of a soprano, while rotating the movement of the visitor. The composition of this ballad was entrusted to Gaëtan Gromer. By approaching or moving away, the spectator can change the music: the soprano is “influenced” by him, becoming sometimes shy, sometimes inhabited, revealing a palette of different regional nuances and accents. The original classic lied reveals itself in unexpected facets.

Crédits 

Conception : Zahra Poonawala

Composition : Gaëtan Gromer

Soprano : Juliette de Massy

Enregistrement studio : Benjamin Moreau

Poèmes : Feliz Molina

Adaptation poèmes : Zahra Poonawala

Informatique et détection : David Lemaréchal

Robotique et construction : Jean-Marc Delannoy

Informatique musicale : Gaëtan Gromer

Encadrement céramique : Solène Dumas et Artelineha

Avec le soutien de : DRAC Grand Est, Pro Helvetia, fondation suisse pour la culture

STILL PROCESSING…

2023-11-06T17:06:24+01:00

STILL PROCESSING…

Le projet en quelques mots :

Still processing… est une installation multimédia qui interroge les statistiques de mortalité dans les conflits armés ayant cours actuellement à travers le monde. Les notes, les sons, le rythme ainsi que la représentation visuelle sont construits à partir de ces statistiques. Au cœur du dispositif, acteur de l’information qu’il reçoit, le spectateur observe alors la traduction sonore et visuelle des chiffres et peut ainsi mieux saisir la terrible réalité dont elle fait état. L’installation Still processing… cherche à redonner une forme sensorielle, presque corporelle à ces données chiffrées. Elle se joue ainsi des représentations purement statistiques diffusées et répétées par les mass-médias et révèle à notre sensibilité ce que la simple donnée rabâchée finit par dissimuler : l’insoutenable réalité du nombre de victimes. Le flot incessant de données livrées par les différents médias provoque une étonnante forme d’abstraction, un décorum auquel on ne prête plus guère attention. A l’inverse, still processing… ouvre une parenthèse de temps pour essayer d’appréhender le fait guerrier au travers du prisme singulier, mais essentiel, du coût humain et nous propose une manière tangible de nous rendre compte.

 

Crédits

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Direction technique : Benoit Jester

Motion design : Henri Gander

Production : Les Ensembles 2.2

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