Neuhof, Strasbourg

2025-09-04T11:12:20+01:00

Le chant des immeubles #4 : Neuhof

ART SONORE .

A partir de 7 ans

Durée : 20 – 30 min

Parcours sonore créé à partir de l’amplification de l’acoustique et des fréquences uniques des bâtiments.

Le Chant des Immeubles du quartier du Neuhof réunis témoignages et chants – des habitants comme des bâtiments – pour mettre en valeur la richesse linguistique et culturelle du quartier.

 

En savoir plus

Tout lieu possède une identité singulière. Les matériaux et la densité du bâti, sa fonction, son implantation, son histoire lui attribuent des caractéristiques particulières. Il possède donc logiquement une acoustique unique et des fréquences de résonances qui lui sont propres.

Pour amplifier ces chants singuliers, Gaëtan Gromer a conçu un logiciel réactualisant la technique d’enregistrement mise au point par le compositeur Alvin Lucier en 1969.

A l’approche d’un immeuble, il se met à « chanter » de sa voix singulière. Si l’on est proche de plusieurs immeubles, ils chantent en chœur. Le cheminement de l’auditeur recompose donc instantanément cette symphonie du bâti.

Gaëtan Gromer mène une activité de création aux confluents de la composition, de la performance et de l’installation multimédia. Il utilise l’étonnant pouvoir de suggestion et d’immersion du sonore pour livrer un regard sur le monde, un point d’ouïe particulier, pour “dire” avec le son.  Il est l’un des lauréats du prix européen d’arts numériques Imagina Atlantica 2012 à Angoulême et a écrit la musique de Juste l’embrasser de Samuel Henry, prix SABAM au festival international du film fantastique de Bruxelles en 2008.

Avec le soutien de l’Espace Django.

Détails

Prix : gratuit

Lieu : Quartier Neuhof, Strasbourg

Crédits

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Enregistrements : Guillaume Sanseigne

Production : Les Ensembles 2.2

UNEDO

2025-06-02T08:52:31+01:00

Unedo

INSTALLATION SONORE . SCULPTURE

Un arbre semble couvert de béton. Un son profond et grave est émis à chaque fois que les forêts du monde perdent définitivement, à cause de la déforestation massive et de l’implacable artificialisation du monde, une superficie correspondant à la surface du lieu dans lequel l’oeuvre est exposée.

Ce procédé permet de donner corps à cette vertigineuse statistique : actuellement, un hectare de forêt disparaît de la surface du globe toutes les 1,11 secondes.

Mais, de cet arbre sinistre jaillit une petite branche provenant d’un petit arbuste bien vivant: un arbousier (arbutus unedo). Plante pyrophile, les graines de l’arbousier se réveillent au contact du feu, lui permettant de repousser dans des espaces dévastés par des incendies.

NB : Cette oeuvre fait partie du cycle Demain c’est loin, elle peut être exposée avec les quatre oeuvres : Scintillements, Sans faire de vagues…, Enapolis, Printemps Silencieux

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Crédits :

Direction artistique, conception : Gaëtan Gromer

Fabrication : Gaëtan Gromer, Nicolas Schneider

Électronique : Benoît Jester

Production : Les Ensembles 2.2

Avec un remerciement particulier à Claude Peter

Avec le soutien de la ville de Sélestat

Photos : ©Gaëtan Gromer

Détails

Exposée pour la première fois au parc des remparts de Sélestat – 2021

Exposée dans le cadre de l’édition 2022 du festival Ososphère

 

 

SANS FAIRE DE VAGUES …

2025-06-02T08:52:31+01:00

Sans faire de vagues …

Les requins sont massivement victimes du très lucratif commerce de leurs ailerons. On leur attribue depuis le Xème siècle un certain nombre de vertus miracles. Il a pourtant été largement démontré que cela tenait du mythe et qu’au contraire ils sont bioaccumulateurs et donc porteurs de fortes concentrations de métaux lourds. Comble de l’ironie, ils n’ont aucun goût.

L’œuvre est composée de trois sculptures de requins à taille réelle (blanc, marteau et renard) amputés de leurs ailerons. À chaque fois qu’elle émet un son, quelque part dans le monde, un squale est rejeté à la mer, mutilé, voué à une agonie de plusieurs jours. Le commerce d’ailerons est un phénomène si massif que la population globale des requins a diminué de plus de 90% dans les zones exploitées. La disparition du plus grand prédateur de nos océans causerait pourtant de puissants déséquilibres dans les écosystèmes marins qui nous fournissent la majeure partie de notre oxygène.

Gaëtan Gromer, dans une démarche artistique qui interroge l’utilisation que l’on fait des données chiffrées aujourd’hui, nous met face à une réalité méconnue. En utilisant l’étonnant pouvoir de suggestion du son, couplé ici à une représentation visuelle qui ne laisse pas de place à la mésinterprétation, l’artiste interroge ce bien étrange marché aux poissons.

NB : Cette oeuvre fait partie du cycle Demain c’est loin, elle peut être exposée avec les quatre oeuvres : Scintillements, Unedo, Enapolis, Printemps Silencieux

Avec le soutien de notre mécène, DQE Software.

DQE Software – éditeur de logiciels spécialisés dans l’optimisation de la qualité des données client – et l’artiste, Gaëtan Gromer, utilisent la data dans leur travail et croient en un usage plus intelligent des technologies pour améliorer nos méthodes, accroître notre efficacité et limiter notre empreinte sur ce monde.

Crédits 

Direction artistique, conception : Gaëtan Gromer

Fabrication : Gaëtan Gromer, Nicolas Schneider, Léo Heitz

Electronique: Benoît Jester

Production: Les Ensembles 2.2

Propriété de DQE Software

Exposée pour la première fois dans le cadre de l’Industrie Magnifique 2021

Exposition permanente à la Maison de la Pêche et de la Nature de Levallois (92)

ENAPOLIS

2025-06-02T08:52:31+01:00

ENAPOLIS

Enapolis est une œuvre qui rapporte le regard critique et inquiet de l’artiste sur l’évolution actuelle de l’urbanisme face aux catastrophes climatiques. Elle s’inspire des « immeubles mondes », dans lesquels il serait possible de passer toute une vie, de la maternité à la morgue, sans jamais en sortir.

Le projet en quelques mots :

Enapolis s’inspire des travaux du géonome François Terrasson. Dans les années 80 celui-ci cherchait à répondre à la question : « pourquoi l’homme technologique détruit-il la nature ? ». Ses recherches, appuyées par des dizaines d’expériences collectives, l’amenèrent à formuler une réponse simple et limpide à cette question : « parce qu’il a peur de la nature sauvage », une peur profonde et en grande partie inconsciente. L’homme se protège donc logiquement de sa peur en en détruisant la source. Dans Enapolis on peut littéralement mesurer le phénomène. Au sol, le carré de lumière met en relief une surface de béton. La musique (au casque) est construite à partir de sons de marteaux-piqueurs. A chaque impact sonore, l’équivalent de cette surface est artificialisé dans le monde.
Au coeur du dispositif, deux sculptures explorent une autre manière de se protéger de la nature. Elle s’inspire des projets récents d’immeubles mondes», dans lesquels il serait possible de passer toute une vie, de la maternité à la morgue, sans jamais en sortir. Il s’agit pour les concepteur de contrôler parfaitement l’environnement des habitants et d’envisager aujourd’hui une réponse possible à l’éventuelle catastrophe qui vient. Ironie de notre espèce, notre peur nous conduit à rendre la nature de plus en plus menaçante et nous pousse donc à accentuer notre impact et ses potentielles conséquences. Une boucle de rétroaction qui pourrait en engendrer d’autres…

NB : Cette oeuvre fait partie du cycle Demain c’est loin, elle peut être exposée avec les quatre oeuvres : Printemps Silencieux, Scintillements, Unedo, Sans faire de vagues…

Crédits 

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Direction technique : Benoit Jester

Production : Les Ensembles 2.2

Coproduction : L’Ososphère

Soutien financier : La Région Grand Est, le Centre National Cinématographique (CNC), Le Shadok

SCINTILLEMENTS

2025-06-02T08:52:32+01:00
SCINTILLEMENTS

Dans la pénombre, des leds flashent.
Un environnement sonore immersif fait entendre des glaciers qui craquent, des icebergs qui fondent.
Le son peut-il dire quelque chose du monde qui change ?

Le projet en quelques mots :

Scintillements est un voyage sonore au coeur des glaciers composé à partir d’enregistrements réalisés par l’artiste à Jökulsarlòn au pied du Vatnajökull en Islande et sur divers glaciers alpins (glaciers des Glaciers, du Tour et de la Girose).

L’installation, également lumineuse, fait apparaître un flash à chaque fois que les glaciers du monde perdent définitivement un volume de glace équivalent au volume global du lieu dans lequel l’oeuvre est exposée.

La composition sonore se constitue des bruits sourds produits lors de la chute des séracs, des craquements lourds des frottements entre la masse de glace et la terre dus au déplacement des glaciers, et des pétillements des bulles d’air libérées dans l’air sous l’eau, lors de la fonte de la glace.

Pour cette œuvre, Gaëtan Gromer, dont les plus récents travaux font appel à la sonification* (Lorette, Enapolis), utilise cette fois-ci la lumière pour évoquer les 23,45 millions de litres que les glaciers perdent chaque seconde.

NB : Cette oeuvre fait partie du cycle Demain c’est loin, elle peut être exposée avec les quatre oeuvres : Unedo, Sans faire de vagues…, Enapolis, Printemps Silencieux

 

Crédits 

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Direction technique : Benoit Jester

Gaëtan Gromer était artiste associé de l’Espace Django à Strasbourg pour l’année 2019. L’œuvre a été créée dans ce cadre.

YELLS ATREUMA

2025-06-02T08:52:32+01:00

YELLS ATREUMA

Yells‑Atreuma est une préfiguration spéculative de la remédiation de l’homme à son environnement, permise par le physarum polycephalum (communément appelé blob) comme medium de communication et de liaison.

Le projet en quelques mots :

Yells-Atreuma est un ensemble de sculptures combinant une entité logicielle (réseau neuronal), une entité biologique (physarum) et une entité synthétique (impressions 3D). Chaque module représente un organe vital (cœur, poumon, rein, rate, etc.) mis en contact avec un organisme vivant, le physarum polycephalum, qui va coloniser son hôte. Le titre même de l’oeuvre : « Yells-Atreuma » est issu d’un programme génératif textuel. Il est l’une des nombreuses possibilités poétiques et lexicales produites par un réseau neuronal dont les « nourritures » essentielles consistent en deux listes distinctes. L’une recense toutes les pathologies connues au monde, l’autre énumère de nombreuses figures mythologiques, sacrées et occultes. De ces lexiques spécifiques et entremêlés, c’est une nouvelle forme de langage qui est produit, activé, modelé par le physarum et ses déplacements sur les organes. Ce dernier produit alors un meta-langage, balbutié et, paradoxalement, parfois complexe, évocateur ouvrant sur des imaginaires hybrides. Yells-Atreuma, fait partie du cycle « Mycore » qui propose une remédiation de l’humain via une transformation par le règne fungi. 

Crédits

Direction artistique : Sandra et Gaspard Bébié-Valérian

Ingénierie électronique : Jean-Paul Petillon

Production : Oudeis

Avec le soutien des Ensembles 2p2, du centre d’art Rua Red (Dublin), Espace Gantner (Bourogne), du Shadok (Strasbourg).

u-Chronique #5 « Archéologie, mémoire et prospective »

2025-06-02T08:52:32+01:00

07 mars 2019 © Les Ensembles 2.2

Comment discuter, découvrir, partager nos connaissances et imaginer l’avenir à partir d’œuvres d’art et de démarches artistiques?
C’est cette question qui anime le cycle de rencontres publiques –Arts, technologies et société– proposé par Les Ensembles 2.2.

Partant d’une sélection d’œuvres apportant chacune un éclairage particulier au thème de la soirée et dans un esprit convivial, nous vous invitons à prêter l’oreille, commenter, partager, proposer et penser les problématiques avec des artistes, chercheurs, techniciens et curieux d’univers différents. 

Pour cette cinquième soirée, le thème sera : « Archéologie, mémoire et prospective ». Une édition spéciale dans le cadre de la résidence de l’artiste Nicolas Schneider au Shadok. 

Intervenants

  • Nicolas Schneider, Artiste Plasticien 
  • Laurent Olivier, Conservateur au musée d’archéologie national de Saint-Germain-en-Laye
  • Thierry Danet, Directeur du festival L’Ososphère

Modérateur
Gaëtan Gromer, artiste et directeur artistique des Ensembles 2.2

Œuvres commentées

Evaporation silencieuse de Nicolas Schneider

Le jour de notre mort de Gregory Chatonsky

http://chatonsky.net/jour-mort

Refonte de Quentin Destieu et Sylvain Huguet

PHOTOPHONIA

2025-06-02T08:52:32+01:00

PHOTOPHONIA

Photophonia est une installation inspirée d’une invention d’Alexander Graham Bell (1880) faisant l’usage de la lumière comme canal de transmission du son. Débarrassé du décorum et du discours sur l’innovation, Photophonia ramène à une idée brute et crue de la technique, que l’on peut s’emparer et transformer en un geste poétique et politique. 

Le projet en quelques mots :

L’installation exploite le mouvement de deux gyrophares comme transmetteurs sonores. Le mouvement circulaire des miroirs autour des ampoules produit une vibration sonore hypnotique. La réception, permise par de petits panneaux solaires connectés à un amplificateur, produit un résultat bruitiste, cru et néanmoins fascinant. Ce protocole offre un potentiel de construction et de propagation de petits réseaux dont la fabrication est accessible à chacun. La question de la codification de l’information sous-tend cette création, notamment en articulant les politiques sur les données et la plasticité de la lumière, son universalité et sa beauté éphémère…

Crédits

Direction artistique : Sandra et Gaspard Bébié-Valérian

Appui technique : Gaël Alonzo

Production : Oudeis

LORETTE

2025-06-02T08:52:32+01:00

LORETTE

Le projet en quelques mots :

Relecture contemporaine du monument aux morts, Lorette est un ensemble de sculptures incluant onze douilles d’obus authentiques de la Première Guerre mondiale mises en résonance par un système de percuteurs. Tout au long de l’exposition, du 04 octobre au 23 décembre 2018, l’installation fera entendre 18,6 millions de notes, une pour chaque mort dans le conflit. Par ce procédé de datasonificationLorette redonne corps à des données de mortalité, tant de fois répétées mais devenues abstraites, si énormes qu’elles dépassent nos facultés de représentations immédiates. En hommage à ceux qui ont perdu la vie, la stèle met en exergue leurs mots au travers des paroles de la célèbre Chanson de Lorette, écrite et chantée par les poilus dès 1915.

Contemporary reinterpretation of the war memorial, Lorette is a set of sculptures including eleven true bombshell sockets of World War I put into resonance by a system of electronic actuators with mallets. All along the exhibition, from October 4th to December 23th, the installation will make hear 18.6 million notes, one for each death in the conflict. By this process of datasonification, Lorettemakes casualties data concrete. Those data, so many times repeated, but still abstract, are so enormous that they exceed our faculties of immediate representation. In tribute to those who lost live, the stele highlights their words through the lyrics of the famous song Chanson de Lorette, written and sung by soldiers from 1915. 

Crédits 

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Direction technique : Benoit Jester

Conseil historique : Raphaël Georges

Production : Les Ensembles 2.2

Remerciements particuliers à : Marc Schmitt

Lorette a obtenu le label officiel de la Mission du Centenaire

ORGAN

2025-06-02T08:52:32+01:00

ORGAN

Sculpture relationnelle composite d’où émanent des sons vibrés. ORGAN est une installation audio-tactile qui invite le public à se (dé)placer «dans», à se blottir «contre», à enlacer, à déplacer des objets dont émane des une musique vibrante. Tantôt actif, tantôt passif, le spectateur s’organise entre, sur et sous les objets et devient partie prenante de cette matière sensible.

Le projet en quelques mots :

ORGAN est un relief organique composite d’où émanent des sons vibrés. « Plus je m’en approche et plus je fais partie de ce paysage. Ou bien ferait-il plus partie de moi ?»
ORGAN, c’est une invitation au voyage ludique, plutôt contemplatif, voir méditatif. Loin des vitesses supersoniques et des flux internets, ORGAN est une œuvre de la lenteur, du minuscule et du proche.
Cette sculpture relationnelle met en jeu non seulement la vue et l’ouïe des spectateurs, mais aussi le toucher à travers une implication corporelle. La peau en est l’interface principale de transmission, la membrane à travers laquelle transite pour qui prendra le temps cette expérience déroutante faite de sons-vibrations. C’est une expérience intime et douce toute en creux et en pleins.
Dissimulé à l’intérieur de chaque objet, un dispositif technique audio-vibrant discret diffuse des sons et des vibrations à travers un réseau de haut-parleurs et des moteurs vibrants. Chaque objet a une identité sonore et vibro-tactile, chacun a sa voix, ses humeurs, sa personnalité et ensemble ils créent une polyphonie spatialisée à la fois sonore et tactile.
Ce projet s’inscrit dans la poursuite des recherches sur les oeuvres audio-tactiles menées par la plasticienne Lynn Pook depuis 2003.

Crédits

Création et constuction : Lynn Pook

Composition et ingénierie musicale :  Valentin Durif

Feutreuse tout terrain : Stéphanie Cailleau

Ingénierie électronique : Étude Nolibos

Production : Paradox[A]

Autres partenaires : Maison de la Tour, 8 fablab, Entreprise Jlc-Sellerie.

Bénéficie du soutient des Fond SCAN (Région Auvergne-Rhones-Alpes), Dicream CNC

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